4/09/2012

Le cas de Jacques Cheminade

Il y a deux semaines, on me donnait un prospectus avec le projet de Jacques Cheminade, candidat aux présidentielles françaises de 2012.

Cela m'a tout de suite étonné : à lire le tract, on ne rencontrait que peu de lieux communs en politique du genre "Je lutterai contre le chômage.", "Il faut construire des logements sociaux.", pas autant de blabla, de groupes de lettres vides de sens.

SMIC à 1700 euros, lutte contre le pouvoir de la finance, il y a de bonnes idées dans le programme de Cheminade. J'ai senti comme une indépendance d'esprit chez lui.

Mais Cheminade a ses défauts, et lorsque je les observe, c'est un peu comme si je me regardais dans un miroir :-( .

Ce type aime l'industrie nucléaire, l'expansion spatiale, les trains à lévitation, il veut construire un pont sur le détroit de Bering. Il y a tout ce côté mégalomane ; vu de façon positive, on appellerait ça de l'ambition.

...

Franchement ça me cloue. Pour moi qui veux écrire un chef d'oeuvre, pour moi qui veux résoudre les problèmes environnementaux du volet "chimie", l'ambition, ça me connait.

...

Sauf que moi, je suis démocrate. Moi aussi j'ai un avis sur plein de choses, y compris que je connais mal(1), mais je ne veux pas jouer le despote éclairé ; le pouvoir est si corrupteur qu'il ne mérite que la destruction. Rien de mieux que partager le pouvoir entre tous pour réduire le danger qu'il représente. Il faut faire disparaitre la relation de pouvoir en tant qu'obéissance aveugle à un chef.

Jacques Cheminade est prêt à utiliser l'article 16 de la constitution s'il devient président ; l'article qui donne les pleins pouvoirs.

...

J'ai été séduit par les idées originales et de gauche de Jacques Cheminade. Mais quand je vois la poussée populaire qui a lieu avec le Front de gauche, quand je me dis que la suprise de ce 22 avril, ça pourrait être Mélenchon au 2ème tour, je préfère voter démocrate, et voter Front de gauche.

Et puis j'apprends que Jacques Cheminade est le représentant d'un groupe fermé gravitant autour du richissime Lyndon Larouche.

À ce propos, ce texte est assez court et très instructif :

http://www.prevensectes.com/solidarite3.htm

.

Putain...

Un personnage auquel on voue un culte, un intellectuel se considérant comme éclairé et désirant obtenir le pouvoir.

Moi, qui expose mes pensées les plus hautes sur L'étoile du marin, qui pense avoir quelque chose de plus que l'individu médiant, quelque chose à apporter. Moi, que l'on a traité de mégalomane, de gourou, moi, qui tends assez facilement vers la marginalisation en prenant de l'indépendance vis-à-vis des des autres(2). Moi, qui me la joue perso, et qui ai du mal à coordonner mes actions avec celles des autres.

Putain. Ça me cloue de voir à quel point je ressemble à ce Jacques Cheminade.

Mais...

Mais moi, je suis tolérant avec la culture non classique.
Moi, je refuse que l'on croie ce que je dis à 100 %.
Moi, je veux que tout le monde ait le pouvoir.
Moi, je veux être accepté dans la société, car ce n'est pas de l'extérieur, paumé dans la cambrousse, sauvage, que je pourrai l'améliorer.

Bon. Tant pis pour Cheminade, moi je vote Front de gauche ! Vive l'union de la gauche communiste ! Puisse-t-elle s'épanouir et toujours revoir ses revendications à la hausse, pour que nous marchions sans cesse sur la route infinie vers la société parfaite !

(1) : Jacques Cheminade veut faire interdire les jeux-vidéo violents. C'est bien la preuve qu'il connait mal les jeux-vidéo, la plupart des meilleurs étant... violents.
(2) : La raison de l'insuccès de Jacques Cheminade ne tient pas tant au fait que ses idées vont contre les conventions, cela vient plutôt du fait que sa formation politique est très faible, contrairement à des grosses organisations comme le PCF (Parti Communiste Français) ou le PS (Parti socialiste).

4/04/2012

Quand la raison individuelle fait face à l'opposition de masse

J'ai l'impression que la mécanique quantique et la politique ont un point commun : il y a des positions que beaucoup de gens défendent (revenir au franc, rembourser la dette d'État...), qui sont de mauvaises positions, et c'est tellement facile de se rendre compte que ce sont des mauvaises positions qu'on a du mal à se fier à son jugement personnel.

Un chat mort-vivant... Et puis quoi encore. Si un chat est dans une boite hermétique, qui ne laisse pas passer la lumière, ni le son, etc, il est soit mort, soit vivant, c'est juste qu'on sait pas.

Ah, les mécaniciens quantiques... Pour nombre d'entre eux, leur devise est "Shut up and calculate !". On pourrait en rajouter une autre :"Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?".

Réflexions sur la physique

Je déplace ici un article qui n'avait pas sa place là où il était. Je reproduis aussi en partie les commentaires.

Cet article s'adresse en particulier aux physiciens et aux étudiants en physique. En effet, il recquiert une expérience assez conséquente de la physique pour être compris.
 
Ce sont des réflexions diverses sur la physique. Il y a de la matière à travailler : cet article ne sera abouti que lorsque des commentaires l'auront creusé comme il se doit.
 
Je vous passe le texte. :-)
 
La définition de l'interaction forte fait partie de la physique. Mais cette définition se fait dans le cadre de la chromodynamique quantique, qui est, si je ne m'abuse, basée sur la mécanique quantique, mécanique quantique que je considère, du moins dans son aspect "mécanique ondulatoire", comme non fondamentale.
Putain... Ça veut p't'être dire que si on arrive à creuser plus profond que la mécanique quantique et à trouver, genre, une théorie déterministe de laquelle on peut déduire la mécanique quantique, qui sait, il faudra peut-être réviser la définition de l'interaction forte.

La vraie relation fondamentale de la dynamique, c'est la relativiste. C'est une équation dans laquelle apparait c, la vitesse de la lumière. Dans le vide.
Peut-on dire que le mouvement des objets massifs est régi par la lumière ? Pas tout-à-fait. Le mouvement des objets est régi par les forces qui s'y appliquent, DANS UN RÉFÉRENTIEL DONNÉ. Il est aussi régi par c, qui apparait dans l'équation... On ne peut pas vraiment dire que c est régi par la lumière. Je dirais plutôt que le comportement de la lumière est aussi régi par c.
Et puis si je me souviens bien, tous les vecteurs de force vont à la vitesse c dans le vide : il y a aussi les gluons, pas que les photons...

"Je ne sais pas.", aurait répondu Einstein quand on lui aurait demandé s'il savait ce qui se passe dans le référentiel d'un photon. Peut-être Régis Dutheil donne-t-il la réponse dans son livre sur l'homme superlumineux, mais je ne crains que ce ne soient des conneries... À lire. Ç'a l'air d'être au moins une belle théorie, si elle est juste, tant mieux, si elle est fausse, tant pis.

En fait, cette relation fondamentale de la dynamique, avec c qui apparait, plus le fait que des photons sans masse peuvent donner naissance à de la masse, plus les illusions qui nous donnent l'impression d'un espace et d'un temps pas universels, tout ça, ça me fait penser : et si c'était pas la lumière qui était bizarre, mais nous, les massiques, qui étions dérivés de la lumière, et bizarres ?

Les quatre forces fondamentales sont censées être... fondamentales. Pourtant, toutes sont conservatives, donc toutes donnent lieu à des mouvements réversibles suivant le critère du "On remplace "t" par "-t" dans l'équation, et on regarde si ça revient au même.". Mais alors, comment émergent les forces non-conservatives de cela ?

La seule loi scientifique à manifester l'irréversibilité du temps est la seconde loi de la thermodynamique. Il me semble. Seulement voilà, des expériences ont prouvé que cette loi n'était pas toujours vraie.

Le temps serait-il "réversible" ? L'irréversibilité du temps n'est-elle pas une illusion qui apparait à l'échelle macroscopique ? Et puis d'abord, le temps est-il une ligne ? Le passé et le futur ne sont-ils pas façonnés par notre esprit ? Oh, je le crois maintenant : le présent est réel, mais pas le passé, ni l'avenir. Le présent n'est pas un point : ce que voit mes yeux n'est que passé, car il a fallu du temps aux photons pour venir. Ce que sentent ma peau, mon nez, ce qu'écoutent mes oreilles, ce n'est pas immédiat : il y a une part de passé là-dedans.
Le présent, c'est : je vois mon PC avec mon verre devant moi. Si je suis dehors, qu'il fait nuit et que le ciel est dégagé, le présent peut-être : je vois des étoiles, selon la distance, le temps de retard n'est pas le même. Le présent est une enveloppe, une bulle, pas vraiment un point qui défile sur une ligne de temps.

Le temps existe, mais je pense que ce n'est pas une ligne. Et le temps n'a de sens que si c'est au même endroit, car sinon... Ben il me semble qu'on ne peut tout simplement pas le mesurer. Et merde, j'ai perdu mon argumentaire là-dessus...

L'atome d'hydrogène. N'y-a-t-il pas moyen de le modéliser avec une force répulsive ? Parce que bordel, un électron en orbite autour d'un proton, la moindre perturbation et il est éjecté au loin, ou alors il plonge à l'intérieur et s'approche sans s'arrêter du proton.
Mais bordel, n'y-a-t-il pas tout simplement une force répulsive ? La mécanique de l'atome d'hydrogène, on l'explique à moitié avec les fonctions d'onde, mais :
-ce n'est pas suffisant !
-on a bien dû oublier une force puisque de toute façon, les forces existent même en mécanique quantique !
Et pourquoi on en parle jamais, de cette hypothèse de force répulsive ? À ce jour, je ne connais aucun prof qui m'a dit qu'on avait essayé, et que ça n'avait pas marché.

Et bordel de merde, pourquoi une particule chargée électriquement accélérée devrait émettre des photons ? Pourquoi le Bremsstrahlung ?

Et si les photons sont les vecteurs de la force électromagnétique... Ça veut dire que chaque particule chargée électriquement va dire aux autres particules où elle se trouve, elle envoie des photons comme messagers, ce qui fait que le r qui compte dans la formule n'est pas celui qui existe dans l'immédiat, mais celui qui existait au moment où le photon reçu, qui "donne la force", a été émis.
Mais du coup... Les particules ne doivent-elles pas se concerter, s'arranger pour envoyer les photons dans la bonne direction au bon moment pour que le photon soit reçu au bon endroit au bon moment ? Est-ce que l'espace et le temps s'arrangent pour que les photons soient reçus correctement ? Ou est-ce que les photons sont envoyés au pif, reçoit qui veut ? Dans ce cas-là, il en faut assez pour que toutes les autres particules chargées que celle émettrice reçoivent un photon... Toutes les particules chargées électriquement interagissent entre elles au moyen des photons, il faut avouer que cela pose une certaine contrainte...

Et la masse et le rayon de l'Univers vérifient la condition que vérifient ceux des trous noirs de Schwarzschild. L'Univers serait-il un trou noir ? Dans un autre contenu lui même trou-noir, etc ? Y aurait-t-il un univers infini qui contiendrait tout ?

N'y aurait-il pas des particules interagissant très peu avec les notres, ces particules appartenant au monde des infinis, les notres au monde des nombres finis ? Des particules plus rapides que le lumière qui seraient déjà parties tellement loin qu'on ne les verrait plus...

N'y-a-t-il pas des particules quasi-coupées de notre monde, à des énergies supérieures, ou inférieures ? D'ailleurs pourquoi n'essaierait-on pas de diminuer les énergies plutôt que de les augmenter dans le but de trouver de nouvelles particules ? Et si on se lançait dans les ralentisseurs de particules ?

Comment expliquer la diffraction avec des termes corpusculaires ? Les interférences ? Ne faut-il pas utiliser un autre langage pour comprendre ceci ? Ni ondulatoire, ni corpusculaire. Autre chose.

Autre chose... :-)

On dit que l'Univers est en expansion. Oui, mais en expansion par rapport à quoi ? En fait, c'est comme si au départ, on avait un disque uni, indifférencié, et que se détachent des morceaux, et qui rapetissent... L'expansion de l'Univers, c'est "Chacune des étoile s'éloigne des autres.". C'est comme si chaque étoile rapetissait par rapport à la taille de l'Univers, taille vue comme fixe. Pas forcément besoin de matière noire pour expliquer ça. Mais peut-être besoin de dire que la force électromagnétique varie avec le temps, car le rayon des atomes diminue par rapport à la taille de l'Univers, et qui sait, peut-être que c varie avec ? À cause de la relation c²*EPSILON0*MU0=1.

Ce qui impliquerait peut-être que les LAMBDA des désintégrations radioactives... changent au fil du temps.

Et ça m'énerve de voir qu'on n'a toujours pas trouvé de référentiel universel. À moins que ce ne soit le centre de gravité de l'Univers ? Je ne sais pas.

Un jour, un de mes profs a dit quelque chose du genre "Cette constante là, pour comprendre tout ce qu'il y a derrière, faut être balèze.".
Il parlait de la constante de Boltzmann.
Et je regrette de n'avoir rien appris de nouveau sur elle... :-(

La température, est-ce de l'énergie ? Y-a-t-il une relation universelle entre température et énergie thermique ? Y-A-T-IL UNE PUTAIN DE CONVERSION ENTRE KELVINS ET JOULES ???

Est-il vraiment impossible d'atteindre le zéro absolu ? Je ne sais pas, la pseudo démonstration selon laquelle il est impossible d'atteindre le zéro absolu repose sur un préjugé quant aux méthodes possibles pour y arriver ; dans cet argumentaire, on fait comme si la seule façon d'y arriver, c'est "isentropique adiabatique, isentropique adiabatique, etc". Pfff.
Si l'on peut atteindre le zéro absolu, ce serait un état instable, et d'autant plus facile à atteindre que le système est petit. Car la moindre perturbation causerait des disparités au niveau des vitesses.
Et puis... même si des atomes sont immobiles entre eux, il se peut que ce ne soit pas le cas des nucléons. Et des électrons. Tout immobile, en parallèle ? Faudrait vraiment essayer avec des particules élémentaires.

Et l'énergie de masse... On peut calculer les énergies de liaisons atomiques, reliées à des différences de masse, avec la formule de la force électrostatique. Travail pour emporter la particule vers l'infini. Mais alors... quelle est le lien entre force et énergie de masse ? L'énergie de masse serait-elle une espèce d'énergie potentielle ? J'avoue que tout cela m'échappe. Je ne sais pas trop ce qu'il se passe lors de la création ou destruction de masse.

Et la répulsion des solides... Force électromagnétique ou exclusion de Pauli ? Force répulsive ou occupation d'une case ?

Nous ne savons presque rien. Qu'on ne dise pas qu'il n'y a pas de travail : ce qu'il nous reste à découvrir en sciences est immense, et c'est tant mieux !