12/20/2016

Japon 2016 : Les arts

La production artistique japonaise est très riche. De vieux hommes peignant le château de Matsumoto, de jeunes musiciens talentueux, des estampes érotiques (Hokusai en a fait), une pornographie plus inventive que celle des USA, des origamis poussés jusqu'à la compréhension mathématique, des jeux-vidéo combinant en un seul support la peinture, la sculpture, la poésie, le roman, la musique et le théâtre.

C'est que le domaine des arts est un des minuscules espaces de liberté japonaises. La société japonaise est très axée sur la loi et l'ordre. Du coup, les gens ont des fantasmes... Moi-même, lorsque j'étais au Japon, j'avais des idées artistiques plus délirantes que d'habitude.



Au Japon, la plupart des gens obéissent aux règles. Et ce sont les intellectuels, les artistes qui font changer les règles. Si le Japon est aussi fort technologiquement, c'est parce que des ingénieurs, étant enfants, avaient lu ou vu le manga Astro Boy, mettant en scène un robot super-héros qui fonctionne à l'énergie nucléaire. Ça c'est passé suite à Hiroshima, et c'est pour cette raison que le Japon, au lieu de bouder la technologie car vaincu par elle, a décidé de se venger en en faisant son fer de lance. Heureusement, nous avons aujourd'hui des oeuvres d'arts qui critiquent le nucléaire, comme le très confus mais brillant Final Fantasy VII.

C'est un système qui me fait penser à la vision du monde du grec antique Démocrite. Selon lui, le monde est constitué d'atomes, la plupart des atomes sont en chute libre et seuls quelques atomes bougent de façon aléatoire, et ce sont ces quelques atomes qui influencent les autres par collisions et donnent au monde la forme qu'on lui voit aujourd'hui. Par analogie, les atomes en chute libre seraient la majorité des Japonais, et les atomes se mouvant de façon aléatoire seraient les artistes.

Au final, le système marche. Les règles japonaises sont beaucoup plus justes que celles que nous avons en France, et il y a toujours des gens intelligents pour les faire évoluer dans le bon sens. J'oserai dire que mieux que les politiciens, les artistes changent le monde.

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